Quand je pense, Seigneur, à cette fin du monde, A ces astres tombant du haut du firmament, À ces flambeaux du ciel éclipsés promptement Et à ce feu brûlant l'air, et la terre et l'onde.
Quand j'oy des quatre vents de la machine ronde Ce grand son de clairons, ce grand ajournement, Criant : " Levez-vous, morts, venez au jugement ", Ô que je suis saisi d'une crainte profonde !
Mais quand je vois ce roi de gloire couronné, De mille millions d'esprits environné, Prononcer en tonnant la dernière sentence :
" Venez, bénis du père, et allez, malheureux ", Ô seigneur, cache-moi, dis-je alors, tout peureux, Dans l'abîme profond de ta grande clémence.