Qui n'aime à visiter ta montagne rustique, O lac qui, suspendu sur vingt sommets hardis, Dans ton lit de joncs verts, au soleil resplendis, Comme un joyau tombé d'un écrin fantastique ?
Quel mystère se cache en tes flots engourdis ? Ta vague a-t-elle éteint quelque cratère antique ? Ou bien Dieu mit-il 1à ton urne poétique Pour servir de miroir aux saints du paradis ?
Caché comme un ermite en ces monts solitaires, Tu ressembles, ô lac, à ces âmes austères Qui vers tout idéal se tournent avec foi.
Comme elles aux regards des hommes tu te voiles ; Calme le jour, le soir tu souris aux étoiles... Et puis il faut monter pour aller jusqu'à toi.