Jours de deuil ! Plus de nids sous le feuillage vert ; Les chantres de l'été désertent nos bocages ; On n'entend que le cri de l'oiseau dans les cages, Avec les coups de bec sonores du pivert.
De jaunissants débris le gazon s'est couvert ; Les grands boeufs tristement reviennent des pacages ; Et la sarcelle brune, au bord des marécages, Prend son essor pour fuir l'approche de l'hiver.
Aux arbres dépouillés la brise se lamente ; A l'horizon blafard, l'aile de la tourmente Fouette et chasse vers nous d'immenses oiseaux gris...
Des passants tout en noir gagnent le cimetière ; Suivons-les, et donnons notre pensée entière, Pour un instant, à ceux que la mort nous a pris.