Dans la sphère du nombre et de la différence, Enchaînés à la vie, il faut que nous montions, Par l'échelle sans fin des transmigrations, Tous les degrés de l'être et de l'intelligence.
Grâce, ô vie infinie, assez d'illusions ! Depuis l'éternité ce rêve recommence. Quand donc viendra la paix, la mort sans renaissance ? N'est-il pas bientôt temps que nous nous reposions ?
Le silence, l'oubli, le néant qui délivre, Voilà ce qu'il me faut ; je voudrais m'affranchir Du mouvement, du lieu, du temps, du devenir ;
Je suis las, rien ne vaut la fatigue de vivre, Et pas un paradis n'a de bonheur pareil, Nuit calme, nuit bénie, à ton divin sommeil.