On dirait que ce vent vient de la mer lointaine ; Sous des nuages blonds l'azur du ciel verdit, Et, dans l'horizon blême, une brume incertaine S'amasse à flot épais, se dilate et grandit.
Elle éteint le dernier éclat du soleil pâle Qui plonge et s'enfouit dans le vague Occident ; Son front, mélancolique et noirci par le hâle, Cache au fond du ciel gris son diadème ardent. .............................................
Si je te dis, Nature impassible et sereine : " Bonne Mère ! rends-moi plus puissant et meilleur ! " Je vois dans tes yeux bleus, éternelle sirène, Sourire vaguement l'éternelle douleur.