Oh ! si j'étais en ce beau sein ravie De celui-là pour lequel vais mourant ; Si avec lui vive le demeurant De mes courts jours ne m'empêchait envie ;
Si m'accolant, me disait : Chère Amie, Contentons-nous l'un l'autre, s'assurant Que jà tempête, Euripe, ni courant Ne nous pourra déjoindre en notre vie ;
Si, de mes bras le tenant accolé, Comme du lierre est l'arbre encercelé, La mort venait, de mon aise envieuse,
Lors que souef* plus il me baiserait, Et mon esprit sur ses lèvres fuirait, Bien je mourrais, plus que vivante, heureuse.