Ma demeure est haute, Donnant sur les cieux ; La lune en est l'hôte, Pâle et sérieux : En bas que l'on sonne, Qu'importe aujourd'hui Ce n'est plus personne, Quand ce n'est plus lui !
Aux autres cachée, Je brode mes fleurs ; Sans être fâchée, Mon âme est en pleurs ; Le ciel bleu sans voiles , Je le vois d'ici ; Je vois les étoiles Mais l'orage aussi !
Vis-à-vis la mienne Une chaise attend : Elle fut la sienne, La nôtre un instant ; D'un ruban signée, Cette chaise est là, Toute résignée, Comme me voilà !