Abîme à franchir seule, où personne, oh ! Personne Ne touchera ma main froide à tous après toi ; Seulement à ma porte, où quelquefois Dieu sonne, Le pauvre verra, lui, que je suis encor moi, Si je vis ! Puis, un soir, ton essor plus paisible S'abattra sur mon coeur immobile, brisé Par toi, mais tiède encor d'avoir été sensible Et vainement désabusé !