Plus j'ai d'amour plus j'ai de fâcherie, Car je n'en vois nulle autre réciproque ; Plus je me tais et plus je suis marrie, Car ma mémoire, en pensant, me révoque Tous mes ennuis, dont souvent je me moque Devant chacun, pour montrer mon bon sens ; A mon malheur moi-même me consens, En le célant, par quoi donc je conclus Que, pour ôter la douleur que je sens, Je parlerai mais je n'aimerai plus.