Le Soleil est le tout-puissant Qui féconde, en éblouissant, Plaines, coteaux, monts et vallées : Les immensités étalées Sous leur plafond d'azur luisant.
Il éclate retentissant Jusqu'aux ravines désolées, Fait les terres bariolées, Rend irisé, phosphorescent, Le dos houleux des mers gonflées.
Il trouve tout obéissant : Bois enfouis, roches voilées, Les eaux courantes ou gelées, Et l'ombre elle-même le sent.
Au zénith d'où vont jaillissant Ses lumières immaculées, Fixe il trône ! et, quand il descend Dans l'air frais, par lui rougissant, Il jette aux profondeurs troublées Ses deux grandes pourpres mêlées : Celle du feu, celle du sang. Le Soleil est le tout-puissant !