Quand on arrive au Val des Ronces On l'inspecte, le coeur serré, Ce gouffre épineux, bigarré De rocs blancs qu'un torrent noir ponce.
Partout, sous ce tas qui s'engonce, Guette un dard, toujours préparé, Qui, triangulaire, acéré, Si peu qu'il vous pique, s'enfonce.
S'y risquer ? le sourcil se fronce ! En sort-on, une fois entré ? Qu'on appelle ? pas de réponse... C'est si loin, si seul, si muré !
Puis, ce fouillis démesuré Innombrablement vous dénonce Ces aspics, dont du rouge fonce Le jaunâtre et le mordoré On n'est pas du tout rassuré Quand on arrive au Val des Ronces !