En devisant un soir me dit ma Dame : Prends cette pomme en sa tendresse dure, Qui éteindra ton amoureuse flamme, Vu que tel fruit est de froide nature : Adonc aura congrue nourriture L'ardeur qui tant d'humeur te fait pleuvoir. Mais toi, lui dis-je, ainsi que je puis voir, Tu es si froide et tellement en somme Que, si tu veux de mon mal cure avoir, Tu éteindras mon feu mieux que la pomme.