Or, en aujourd'hui et mes heures, Marie du temps quotidien Pour le travail et pour le pain Des vies qui rient, des vies qui pleurent, Je vous salue, Marie-aux-heures ;
Et vous salue, Marie-au-peuple, Mon peuple bon de chrétienté, Et si patient d'équité Depuis des temps d'éternité, Et vous salue, Marie, mon peuple.
Or les villes, Marie-aux-cloches, Mes villes d'hiver et d'été Et de tout près, et d'à côté, Mes villes de bois ou de roche Bien vous saluent, Marie-aux-cloches ;
Et vous saluent, Marie-aux-îles, Que font les bons chez les mauvais, Les coeurs naïfs et les muets Aux heures longues de ces villes Qui vous saluent, Marie-aux-îles,
Et puis aussi, Marie-du-temps, Ceux du présent, et les absents Aux joies du rire ou dans la peine ; Et puis aussi, Marie-du-temps, Moi dans la vie comme à la traîne.