Adieu mes jours enfants, paradis éphémère ! Fleur que brûle déjà le regard du soleil, Source dormeuse où rit une douce chimère, Adieu ! L'aurore fuit. C'est l'instant du réveil !
J'ai cherché vainement à retenir tes ailes Sur mon coeur qui battait, disant : " Voici le jour ! " J'ai cherché vainement parmi mes jeux fidèles A prolonger mon sort dans ton calme séjour ;
L'heure est sonnée, adieu mon printemps, fleur sauvage ; Demain tant de bonheur sera le souvenir. Adieu ! Voici l'été ; je redoute l'orage ; Midi porte l'éclair, et midi va venir.