Helas ! elle s'en va : je ne la verray plus ; A ma juste douleur il faut bien que je cede. Que les regrets sont superflus Dans les maux dont la mort est l'unique remede ! Apres un tel mal-heur Si j'aymois encore la vie, Que diroit mon amour ? que diroit ma douleur ? Et que diroit Silvie ?
Ses yeux, doux et flateurs et jamais courroucez, Me faisoient dans mes fers trouver mille delices. Pour des plaisirs si tost passez, Faut-il donc que mon coeur souffre tant de supplices ? Mais bien tost, la douleur D'estre loing des yeux de Silvie Va finir mon amour, va finir mon malheur En finissant ma vie.