Et j'ai revu l'enfant unique : il m'a semblé Que s'ouvrait dans mon coeur- la dernière blessure, Celle dont la douleur plus exquise m'assure D'une mort désirable en un jour consolé.
La bonne flèche aiguë et sa fraîcheur qui dure ! En ces instants choisis elles ont éveillé Les rêves un peu lourds du scrupule ennuyé, Et tout mon sang chrétien chanta la Chanson pure.
J'entends encor, je vois encor ! Loi du devoir Si douce ! Enfin, je sais ce qu'est entendre et voir J'entends, je vois toujours ! Voix des bonnes pensées
Innocence, avenir ! Sage et silencieux, Que je vais vous aimer, vous un instant pressées, Belles petites mains qui fermerez nos yeux !