Il faut, voyez-vous, nous pardonner les choses : De cette façon nous serons bien heureuses Et si notre vie a des instants moroses, Du moins nous serons, n'est-ce pas, deux pleureuses,
O que nous mêlions, âmes soeurs que nous sommes, A nos voeux confus la douceur puérile De cheminer loin des femmes et des hommes, Dans le frais oubli de ce qui nous exile !
Soyons deux enfants, soyons deux jeunes filles Eprises de rien et de tout étonnées Qui s'en vont pâlir sous les chastes charmilles Sans même savoir qu'elles sont pardonnées.