Mon fils est mort. J'adore, ô mon Dieu, votre loi. Je vous offre les pleurs d'un coeur presque parjure ; Vous châtiez bien fort et parferez la foi Qu'alanguissait l'amour pour une créature.
Vous châtiez bien fort. Mon fils est mort, hélas ! Vous me l'aviez donné, voici que votre droite Me le reprend à l'heure où mes pauvres pieds las Réclamaient ce cher guide en cette route étroite.
Vous me l'aviez donné, vous me le reprenez : Gloire à vous ! J'oubliais beaucoup trop votre gloire Dans la langueur d'aimer mieux les trésors donnés Que le Munificent de toute cette histoire.
Vous me l'aviez donné ; je vous le rends très pur, Tout pétri de vertu, d'amour et de simplesse. C'est pourquoi, pardonnez, Terrible, à celui sur Le coeur de qui, Dieu fort, sévit cette faiblesse.
Et laissez-moi pleurer et faites-moi bénir L'élu dont vous voudrez certes que la prière Rapproche un peu l'instant si bon de revenir A lui dans Vous, Jésus, après ma mort dernière.