Tu te plains que plus ne rimasse, Bien qu'un temps fut que plus aimasse À étendre vers rimassés, Que d'avoir biens sans rime assez : Mais je vois que qui trop rimoye Sus ses vieux jours enfin larmoye.
Car qui s'amuse à rimacher À la fin n'a rien à mâcher.
Et pource, donc, rime, rimache, Rimone tant et rime hache, Qu'avecques toute ta rimaille N'aies, dont tu sois marri, maille : Et tu verras qu'à ta rimasse Comme moi feras la grimace, Maudissant et blâmant la rime, Et le rimasseur qui la rime, Et le premier qui rimona Pour le grand bien qu'en rime on a. Et tu veux qu'à rimaillerie Celui qui n'aura maille rie ?
Je te quitte, maître rimeur, Et qui plus a en sa rime heur, En rime lauds, en rime honneurs, Ensemble tous tels rimoneurs.