Misérables travaux, vagabonde pensée, Soucis continuels, espoirs faux et soudains, Feintes affections, véritables dédains, Mémoire qu'une absence a bientôt effacée,
Vraie et parfaite amour d'oubli récompensée, Aventureux désirs, mais follement hautains, Et vous de ma douleur messagers trop certains, Soupirs, qui donnez air à mon âme oppressée,
Quoi ? ces vivantes morts, ces durables ennuis, Ces jours noirs et troublés, ces languissantes nuits Tiendront-ils mon esprit en tristesse éternelle ?
Ne dois-je donc jamais sentir d'allégement ? Hélas ! je n'en sais rien, je sais tant seulement Que j'endure ces maux pour être trop fidèle.