Sur les abymes creux des fondements poser De la terre pesante, immobile et féconde, Semer d'astres le Ciel, d'un mot créer le monde, La mer, les vents, la foudre à son gré maîtriser.
De contrariétez tant d'accords composer, La matière difforme orner de forme ronde, Et par ta prévoyance en merveilles profonde, Voir tout, conduire tout, et de tout disposer.
Seigneur, c'est peu de chose à ta majesté haute Mais que toy, Créateur, il t'ait plu pour la faute, De ceux qui t'offensoyent en croix être pendu,
Jusqu'à si haut secret mon vol ne peut s'étendre, Les Anges, ny le Ciel ne le sauroyent comprendre, Apprend-le-nous, Seigneur, qui l'as seul entendu.