Comme un chevreuil, quand le printemps destruit L'oyseux crystal de la morne gelée, Pour mieulx brouster l'herbette emmielée Hors de son boys avec l'Aube s'en fuit,
Et seul, et seur, loing de chiens et de bruit, Or sur un mont, or dans une vallée, Or pres d'une onde à l'escart recelée, Libre follastre où son pied le conduit ;
De retz ne d'arc sa liberté n'a crainte, Sinon alors que sa vie est attainte, D'un trait meurtrier empourpré de son sang :
Ainsi j'alloy sans espoyr de dommage, Le jour qu'un oeil sur l'avril de mon age Tira d'un coup mille traitz dans mon flanc.