Qui voudra voir comme un Dieu me surmonte, Comme il m'assaut, comme il se fait vainqueur, Comme il renflamme et renglace mon coeur, Comme il reçoit un honneur de ma honte,
Qui voudra voir une jeunesse prompte A suivre en vain l'objet de son malheur, Me vienne voir : il verra ma douleur, Et la rigueur de l'Archer qui me dompte.
Il connaîtra combien la raison peut Contre son arc, quand une fois il veut Que notre coeur son esclave demeure :
Et si verra que je suis trop, heureux, D'avoir au flanc l'aiguillon amoureux, Plein du venin dont il faut que je meure.