Nous à qui ne suffisaient pas nos deux mains Pour presser vos grappes collines du Rhin Comme d'un sein vierge on espère le lait Aujourd'hui que nous n'avons plus soif Une fée anonyme Exauce le plus éphémère de nos souhaits Elle nous change en ponts Ivres du vin gris qui coule sous leurs arches
Quand les nymphes du Rhin Sous nos arches nichées Au premier venu font les yeux doux Lente promeneuse venue on sait d'où Onde trop douce apaise donc tes sanglots Il n'est que le premier venu après tout Celui-là qui s'il répond à leur clin d'aeil Peut de la vie faire son deuil