Si je la voy pres d'un ruisseau coulant, Elle me semble une belle Naiade : Elle me semble une belle Driade, Si je la voy l'herbe des prez foulant.
Si je la voy par les hautz lieus allant, Je pense voir une vraye Oreade : Et la compare à quelque Hamadriade, Lors qu'au jardin ses beautez va çellant.
Que diray plus ? certes je ne me trompe : Car s'elle avoit l'arc, la trousse, et la trompe, On la viendroit pour Diane choysir.
Diane, à qui les Nymphes font hommage : Mais qui n'a point un si plaisant visage Que ceste Vierge, où niche mon desir.