Dans l'épais des ombres funèbres, Parmi l'obscure nuit, image de la mort, Astre de nos esprits, sois l'étoile du Nord, Flambeau de nos ténèbres.
Délivre-nous des vains mensonges Et des illusions des faibles en la foi : Que le corps dorme en paix, que l'esprit veille à toi, Pour ne veiller à songes.
Le corps repose en patience, Dorme la froide crainte et le pressant ennui : Si l'oeil est clos en paix, soit clos ainsi que lui L'oeil de la conscience.
Ne souffre pas en nos poitrines Les sursauts des méchants sommeillants en frayeur, Qui sont couverts de plomb, et se courbent en peur Sur un chevet d'épines.
ceux qui chantent tes louanges Ton visage est leur ciel, leur chevet ton giron, Abrités de tes mains, les rideaux d'environ Sont le camp de tes anges.