Monte, écureuil, monte au grand chêne, Sur la branche des cieux prochaine, Qui plie et tremble comme un jonc. Cigogne, aux vieilles tours fidèle, Oh ! vole et monte à tire-d'aile De l'église à la citadelle, Du haut clocher au grand donjon.
Vieux aigle, monte de ton aire A la montagne centenaire Que blanchit l'hiver éternel. Et toi qu'en ta couche inquiète Jamais l'aube ne vit muette, Monte, monte, vive alouette, Vive alouette, monte au ciel !
Et maintenant, du haut de l'arbre, Des flèches de la tour de marbre, Du grand mont, du ciel enflammé, A l'horizon, parmi la brume, Voyez-vous flotter une plume Et courir un cheval qui fume, Et revenir mon bien-aimé ?