Jeune fille, l'amour, c'est d'abord un miroir Où la femme coquette et belle aime à se voir, Et, gaie ou rêveuse, se penche ; Puis, comme la vertu, quand il a votre coeur, Il en chasse le mal et le vice moqueur, Et vous fait l'âme pure et blanche ;
Puis on descend un peu, le pied vous glisse... - Alors C'est un abîme ! en vain la main s'attache aux bords, On s'en va dans l'eau qui tournoie ! - L'amour est charmant, pur, et mortel. N'y crois pas ! Tel l'enfant, par un fleuve attiré pas à pas, S'y mire, s'y lave et s'y noie.