Il le faut ainsi ô Sans-être, que tu sois. Ne détrompe pas. Ne te résous pas en boue. Ne disparais point. Ne transparais point. Ne joue Ni confonds jamais le seul à toi qui se voue.
Sans doute et sans fin, évoquant ta certitude, Feignant de savoir, je frappe trois fois sur trois. Je ris de respect. Criant ma fièvre aux abois Je sonne bien fort l'espoir et les désarrois.
Sans peur, nu de coeur, noyé de lumière et d'eau Je lève à deux mains mon appel et mes caresses : Manifestement il faut que tu m'apparaisses : Ton Ciel n'est pas vain, ni tes clartés menteresses.
Vois : je t'attendris : je me tiens seul à la ronde, Portant mon élan, t'appelant du bout du monde, Jetant tout mon poids dans l'inversé que je sonde Comme le plongeur d'un pôle vertigineux.